samedi 21 décembre 2024

Fêter l'hiver


Penti Sammallahti


L.D

Solstice oblige, une séquence "froidure" pour fêter l'hiver (ou ce qu'il en reste.)

mardi 17 décembre 2024

Carrément carré ( pub)

 

    édition Donner à Voir, collection les petits carrés, 52 pages
    illustrations de Pascale Etchecopar


* Un vif remerciement à Marylise, Jean-François, Jean-Claude, Morgan, l'Arbre aux papiers.


vendredi 13 décembre 2024

Le petit fugitif

 


    L'Amérique vue par les yeux d'un enfant en 1953.
    * Film complet ici en V.O. (un cadeau)

lundi 9 décembre 2024

Trois pommes et un poisson

 

Gregory Halpern

Arthur Tress

* En préparant le billet, j'écoute ça: une symphonie imaginaire

mercredi 4 décembre 2024

Les voisins


Jocelyn

 
Julia Lilliard

Tout le monde sait ça, les voisins ne sont pas comme nous. Même eux le savent; normal, ils ont des voisins.

samedi 30 novembre 2024

En vrac (7) monstres et cie


Enfant, je passais toutes mes vacances à la campagne chez mes grands-parents paternels, et j'y ai connu l'hiver avec un mètre de neige et des chemins creusés depuis la route jusqu'aux portes des maisons. Quelques jours avant Noël, la nuit venue les jeunes du village faisaient le tour des foyers déguisés en je ne sais trop quoi, mais en tout cas ils me filaient une peur bleu, atterré que j'étais par la laideur des masques, attendant leur disparition dans les jupes protectrices et moqueuses de ma grand-mère.
Aujourd'hui, les monstres imaginaires me font sourire. Les vrais, ceux à figure humaine, m'attristent et leurs milliards ne valent pas un chant d'oiseau. Oh, laissez-moi encore un peu les monstres de l'hiver, laissez-moi les appeler de tous mes vœux.


Charles Freger


Je note pas mal de trucs dans mes carnets fourre-tout, et je viens de relire ça récemment: "Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté." C'est de Milan Kundera

*

Et puis les avions qui clignotent la haut dans la nuit: où vont ces gens, assis dans le confort malgré le vide glacial qui les entourent? Je pissais au pied d'un arbre – un de mes jeunes arbres, avec amour – quand j'ai senti passer une ombre, oiseau de nuit glissant dans le silence ou ange gardien qui sait. Présence au ciel d'hiver d'Orion et de ses deux chiens: ça mon gars, c'est pur bonheur, purs dividendes: patrimoine d'une humanité consciente.

samedi 23 novembre 2024

La mer

 


La mer me manque, telle une amie dont on se serait éloigné. La mer si vieille, si jeune à chaque fois. Les saisons s'efforcent d'effacer cette mélancolie. Le vent parfois m'apporte des nouvelles.

mardi 19 novembre 2024

Lancé


La pêche à la truite  (Hte-Savoie - 2021)

Difficile de faire figure plus simple... et fil plus invisible.

mardi 12 novembre 2024

Conversation


Pas grand-chose aujourd'hui, sinon une photo prise au jardin, lieu propice au calme et à la simplicité. Et comme me disait jadis mon ami Bernard, les yeux rivés sur la route en pull gauchiste: Ne t'inquiète pas, tout va sûrement s'arranger – à quoi je souriais, non pas du lieu commun, mais à cette chaleur irremplaçable que procure l'amitié.



jeudi 7 novembre 2024

Le style

    Mode ou fantaisie: question de tempérament.

Jean-Philippe Charbonnier

 
Hans Silvester

dimanche 3 novembre 2024

En vrac (6) lune, poètes et barbe à papa


Le jour d'après.
D'après mon dernier jour. D'après le vôtre.
Peut-on passer commande? Non bien sûr, sinon j'opterais pour un beau soleil radieux.
Et de l'intelligence coulant du ciel comme une lumière de saint-esprit sur la tête de chaque humain.
Mais le jour d'après sera la continuité du jour d'avant, avec de la tristesse et des tracas autour de mon absence. De la vôtre.
Nous ne verrons pas ce monde heureux. Nous n'aurons pas connu l'école du bonheur, la ville jardin, l'économie du don, ni
        ce jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
        ce jour comme un oiseau sur la plus haute branche.
Merci Louis.
Pourtant les bijoux brillent autour du cou des filles, l'alouette fait du sur-place. Et puis ces quatre vers, pour finir d'espérer:
        C'est un rêve modeste et fou
        Il aurait mieux valu le taire
        Vous me mettrez avec en terre
        Comme une étoile au fond d'un trou.

*

Au lever du soleil, la lune brillait comme la tonsure d'un moine. Marrant, mais ce n'est qu'une comparaison, cette figure de style un cran en dessous de la métaphore qui elle-même n'est pas sans faiblesse. Bon, ne boudons pas la réthorique, cette lune était particulièrement esthétique: rebondie comme la jeunesse d'une fesse...



Parmi ces jours derniers, il y a eu le 29 octobre, date de la mort de Georges Brassens. On peut s'en battre ou trinquer à sa mémoire. À cette époque j'avais une petite amie prénommée Colette. Nous avions appris la nouvelle ensemble, chez ses parents, devant leur télé couleurs. Quelques semaines plus tard Colette me quittait avec conviction: j'étais mauvais garçon, pas très comme il fallait. J'aurai dû, j'aurai pu. Dommage. Colette, si tu me lis (une chance sur un milliard et encore) sache que les couples dans les fêtes foraines de fin d'automne me rendent particulièrement nostalgiques. Avec la neige qui tombe, beaucoup d'ampoules et l'odeur de la barbe à papa, c'est parfait.

* Aragon of course.

vendredi 1 novembre 2024

On peut sourire

 



Sammy Slabbinck


1/ À la mort de Pompidou j'étais en classe de cinquième. Toujours dans la lune, et malade comme un chien dans les Citroën à suspensions hydrauliques (la petite histoire vaut bien la grande.)
2/ Une pensée pour une chatte noire nommée la Callas.

dimanche 20 octobre 2024

Archive

 


On fait de ces trucs, tout de même... Elisabeth Vigée-Lebrun ne m'avait pourtant rien fait, ni son modèle Madame de Staël, alors pourquoi, oui, pourquoi avoir mis la tête de cette pauvre femme dans une courge?
S'il m'en souvient, la tête susdite était beaucoup trop guindée à mon goût, posée là sans la douceur qui sied à une idylle. Car il s'agit bien de ça, en témoigne le temple antique dissimulé dans le coin en haut à droite. Je n'ai rien contre les idylles, ayant d'ailleurs souvent moi-même rêvé d'en connaître une, sans soucis d'argent ni de météo, mes vingt ans accrochés aux branches basses d'un arbre vénérable (ici les arbres sont des pâtés aux myrtilles à peine reconnaissables.)
Techniquement, on notera que l'artiste a pris soin d'accorder son ajout avec la lumière du tableau, ce qui prouve bien sa déférence à l'égard de Madame Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) ainsi qu'à son modèle Anne-Louise-Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, dite Madame de Staël (1766-1817.)
Quant à la courge qui n'a ni nom ni biographie chez madame Wiki, on dira simplement d'elle qu'elle est brillante et ronde, et que la nature dans sa splendeur vaut bien qu'on s'intéresse un peu à elle.

mardi 15 octobre 2024

Rêver l'Afrique (jouétisme)

 





* Jouetisme: propension d'un parent à user clandestinement des jouets de ses enfants.

** Une Jeanne de France peu regardante quant à la nationalité de sa monture ne sera peut-être pas du goût de tout le monde. La rédaction tient à préciser que la girafe a été produite en France, contrairement à la cavalière qui, elle, est chinoise.

*** N'ayons crainte pour Betty: Tintin arrive avec son gros fusil (et ses porteurs...)

samedi 12 octobre 2024

En vrac (5) la petite histoire


Il marche. Tous les jours il marche. La même route, la même tête ailleurs, légèrement penchée, tournée vers le ciel et les yeux qui s'éparpillent. Une bouteille d'eau dans une main large. Costaud le garçon. Aller retour, tous les jours. Par tous les temps. Son regard n'est pas d'ici. Quand je le croise en voiture, le saluant alors d'un signe de la main, il répond. Toujours. Une parenthèse. Quand je le double je profite un peu plus longuement de sa présence dans le rétroviseur.
Cette sympathie grandissante me ramène à ma propre route intime, à mon inaptitude à devenir parmi les hommes. Sans doute aime t-il les bois autant que je les aime: silence, marche mentale, le ciel entre les cimes et parfois la présence d'une bête.
Je lève la main, il lève la sienne, une étoile naît. Que personne jamais ne verra briller.

*

L'inspiration la plus commune en jazz consiste à faire du neuf avec du vieux. Le collage opère souvent de cette manière, et en tirant un peu la chose par les cheveux on pourrait appeler ça du collejazz...

Les yeux dans les seins
(d'après Gustave Caillebotte et Pierre Bonnard)


S'il fallait souligner une phrase qui les résumeraient toutes, qui en quelques mots puisse signifier l'état du monde et l'origine de tous nos maux, je choisirais celle-ci, de Pierre-Albert Birot: Si les hommes avaient mis le bonheur au dessus de tout, ils seraient restés poissons, ou même moins

*

Je vais m'installer pour peler des châtaignes cuites à l'eau. Je mettrai peut-être de la musique. Peut-être écrirai-je dans ma tête un embryon de poème. Les nuages poursuivront seuls leur lente migration. Peut-être que le monde aura changé quand je rouvrirai les yeux.

lundi 7 octobre 2024

T'aimerais pas la musique?



Robert Roselrav (Varlez)

 
Lynn Skordal

Si, beaucoup. Par contre, si tu pouvais dire à ton chien de lâcher un peu ma chienne...

vendredi 4 octobre 2024

Comme un bourdon sans zèle




 
Henri David Thoreau a écrit: la vie est bien trop courte pour qu'on soit pressé
Pierre Reverdy a écrit: l'éthique, c'est l'esthétique du dedans.
On progresse.

mardi 1 octobre 2024

Le monde sous silence


Werner Bischof


Gregory Halpern


Une séquence "photos" sous le signe de la douceur neigeuse (je sais, ça fait tout chose quand même.) Si un jour on perd la neige, on perdra sans doute une bonne part de la poésie de l'hiver.  
Bonus musical signé Oregon (Ralph Towner and Co)



dimanche 29 septembre 2024

En vrac (4) stone et chardons


Oui mon gars c'est un fait, je préférais quand le monde était stone (merci Fabienne.) Aujourd'hui, il ne s'agit plus de rêver un monde meilleur, mais de réaliser techniquement de grands rêves idiots – qu'on retrouve d'ailleurs dans la plupart des œuvres de S.F. des années 80, et même antérieurs. L'être humain va t-il réagir? Est-il déjà trop tard? La suite au prochain épisode (caniculaire.)

*

Dans une interview, Kenneth White parlait de culture humaine (se cultiver) établissant un rapprochement direct avec l'agri-culture (culture du champ.) Rien à voir avec le pognon. Et rien à voir avec cette idée du "mérite" en vogue partout dans le monde. Parait que Bouddha lui-même se serait mis à l'herbe, tant tout part en c...


Hervé Ternisien

 
Autrement ça va. J'ai rentré le bois pour l'hiver (quel boulot) vidé le seau des chiottes et racheté deux poules sympas. La vie simple me va bien, même si mes voisins hyper mécanisés n'ont jamais entendu parler de sobriété volontaire et me regardent sourire en coin (le pauvre) m'asseoir devant mes chardons en fleurs.
Mais la technologie a tout de même du bon: sans bouger son petit cul, on peut redécouvrir sur le net le Radioscopie de Jacques Chancel dédié à Brassens et là, tout est signe d'intelligence. L'émission avec Jeanne Moreau n'était pas mal non plus. Petit parfum d'archéologie...  

mardi 24 septembre 2024

Contre-courant


Joue le jeu. Menace le travail encore plus. Ne sois pas le personnage principal. Cherche la confrontation, mais n’aie pas d’intention. Évite les arrière-pensées. Ne tais rien. Sois doux et fort. Sois malin, interviens et méprise la victoire. N’observe pas, n’examine pas, mais reste prêt pour les signes, vigilant. Sois ébranlable. Montre tes yeux, entraîne les autres dans ce qui est profond, prends soin de l’espace et considère chacun dans son image. Ne décide qu’enthousiasmé. Échoue avec tranquillité. Surtout aie du temps et fais des détours. Laisse-toi distraire. Mets-toi pour ainsi dire en congé. Ne néglige la voix d’aucun arbre, d’aucune eau. Entre où tu as envie et accorde-toi le soleil. Oublie ta famille, donne des forces aux inconnus, penche-toi sur les détails, pars où il n'y a personne, fous-toi du drame du destin, dédaigne le malheur, apaise les conflits de ton rire. Mets-toi dans tes couleurs, sois dans ton droit, et que le bruit des feuilles devienne doux. Passe par les villages, je te suis.
Peter Hankle, Par les villages, 1981




* Jehan, Là où la joie se loge, disque EPM 2023

mardi 17 septembre 2024

Histoires de pieds



Patrick Taberna



Julien Coquentin


Ces grands délaissés sont ici à l'honneur, avec l'habileté de deux photographes français.
Si nous voulons vivre heureux, soignons nos pieds: ils nous emmèneront là où la tête pourra rester libre.

lundi 9 septembre 2024

Un jour comme une île


 
08-2017

Empilade sans importance ou stèle de rien, moment de calme insulaire, dédié – dans ma mémoire – à toutes celles et ceux qui tiennent debout malgré le vent, vent de la malchance, de l'oubli, vent de l'étroitesse d'esprit dans un monde crazy crazy, vent des couteaux tirés en plein midi, vent du déni des bien nantis, affreux vous dis-je mais le soleil qui est un ami, lui, luit... Voilà pour la petite histoire.

vendredi 6 septembre 2024

Les couleurs de la vie


Le temps nous appartient. Devrait nous appartenir. A une certaine époque, le monde avait flirté avec un avenir autre que celui tracé par la guerre, le commerce et les rêves de puissance. Utopie dirent les militaires, les marchands, les médias médiatiques. Il fut ce temps où la musique portait en elle un germe coloré, psychédélique – le rock surtout, et la musique contemporaine. Où les saisons étaient vécues au plus près, les hautes montagnes serties de neige scrupuleusement laissées à une parole d'altitude. Le diamant de l'amour passait de main en main, brûlant de sollicitude. Les enfants appartenaient au matin dans la brume, les parents aux poèmes de la beat génération.

Aujourd'hui nous sommes les incas, les amérindiens d'une incroyable désuétude, et nous ignorons tout de nous. Dans ce monde imposé, fait de semblance et d'images insidieuses, quelle place sera laissée à la beauté, à la pérennité du réel? Celle que nous lui trouverons sans doute. Qui acceuillera notre amour du vivant.



L.D

* Le 86 rue Daguerre à Paris, ça vous dit quelque chose? Et si je vous dis les plages d'Agnès...

samedi 31 août 2024

Apesenteur et vieilles bretelles


Donc, parfois dans la vie on fait des choses totalement inutiles, simplement pour le plaisir ou par désœuvrement. Des trucs non monnayables, non quantifiables, hors des clous. Comme lancer des bâtons en l'air, pour voir ce que ça donne par le biais d'un arrêt spatio-temporel – "satori" au Japon – artifice quasi magique de la photographie.


25/12/19


25/12/19


On entraperçoit – j'adore ce mot – un point culminant. La chute est imminente, et je me demande en redécouvrant ces images à quel moment ma vie a atteint son point de basculement. Parfois je me sens toujours dans le "jeté en l'air." Des moments de grande jeunesse, où le ciel est toujours bleu. 

* Merci à Antoine pour sa participation artistique.

mercredi 28 août 2024

Une question d'équilibre



Andréa Floris



Beth Hoeckel

.
Equilibre. Je pense en particulier à celui du monde vivant, totalement exclus des débats. À celui, plus personnel, entre le mental et le matériel. À l'artiste toujours surfant sur une vague d'attention. Au touareg dans son désert – car est propriétaire d'un lieu celui qui l'aime...

lundi 19 août 2024

Scènes de la vie sauvage

 
    Ici point de gnous, de girafes et autres fauves débonnaires, mais toute une savane de petits êtres rencontrés au quotidien – un Daktari de la micro-faune en quelque sorte. Ici, il y a de la place pour tout le monde, et nous nous sommes proclamés propriétaires protecteurs du lieu. Le temps que nous y passons, lui, nous appartient pleinement.






mercredi 14 août 2024

Viens dans mon poème






* Je recommande également l'interprétation de Rémo Gary (Ponchon e Cie)
** Viens dans mon poème est un vers de Nicolas Jules
*** Si vous n'en avez pas assez, Je clique


dimanche 11 août 2024

En vrac (3) parti pris


La vie est une ascension de tous les instants. Ce genre de phrases ruinerait une carrière d'intellectuel. Un vers pour poètes libidineux, de la grossièreté pédantesque et néanmoins absconse, comme aurait dit Pierre Desproges. La vie est une ascension de tous les instants, donc, comme s'il fallait en baver pour se sentir heureux, mériter sa place dans la lumière des riches et ne plus devoir partager cet anonymat triste et dépravé qui reste le quotidien de tant de fainéants malchanceux.


L.D


Comment, vous nettoyez les chiottes? Quelle horreur, quel manque d'ambition. Perfect days, le dernier film de Wim Wenders – qui n'en est plus à un chef-d'œuvre près – me semble indispensable à qui chercherait un point d'appui, voire une confirmation, dans la voie contraire au mérite.

    Tout était beau
    ce matin-là.

    Tout semblait revenir
    des douches du dimanche.

        Mouloudji


On l'aura compris, je continue de photographier le jardin. C'est le seul voyage que je m'autorise pour le moment, empreinte carbone oblige – dit-il, cabotin. La géopoétique à deux pas de soi-même est un concept qui n'a d'égal qu'un mépris répété pour cette abomination qu'on appelle Dubaï. Et puis les fleurs, c'est pas si mal. "C'est pas si bas" disent les russes. Merci aux fleurs, au soleil jouant à travers les arbres, à la voix de Nina Simone par une journée sans complications. 

mardi 6 août 2024

Le piano du monde (touches blanches touches noires)


David Goldbatt (1963)


Robert Frank (1955)


    Le piano du monde joue t-il plus juste aujourd'hui?
    Pas sûr que les touches soient encore d'ivoire et d'ébène...


Abdulah Ibrahim

samedi 3 août 2024

Déconstruire

 
Richard Vergez


Kensuke Koike


Remerciement à tous ces collagistes rencontrés sur le net, qui œuvrent à contre-courant pour le plaisir de l'esprit, et souvent en prenant subtilement position.

mercredi 31 juillet 2024

Si peu de poids

 
Je suis sûr que vous vous demandez: «Mais où donc est partie son ombre, on n'entend plus parler d'elle...» Un type sans ombre, ce serait comme un arbre sans oiseaux, une montagne sans nuages, un regard sans carnet, un océan sans poète (salut Kenneth) un olivier sans chèvres, une flûte sans étoiles, et des connivences nous en trouverions bien des centaines si nous laissions aller les choses, et à force de chercher nous retrouverions notre ombre qui, quoi qu'on dise quoi qu'on fasse, nous accompagne depuis l'enfance, l'ombre de nous-même, la seule compagnie parfois lorsque l'on marche, en tout cas la seule à ne faire aucune promesse, à ne rien connaître de la fausseté ni de ses maquillages, à ne jamais aimer que ce qui la fait naître: nous sommes des êtres solaires, le luxe est un coup monté, et ma phrase est bien longue pour un être de si peu de poids.


L.D en 2024

jeudi 18 juillet 2024

C'est l'été

 
Nous sommes en retrait lointains et présents
dans la transparence nubile qui révèle
l'oscillation de l'être impénétré

Ces vers d'un réputé poète portugais, par le seul fait que je ne peux en trouver ni intérêt ni sens, prouvent ma bêtise et mon ignorance (pléonasme?) Si vous, par don ou par effort, parveniez à dépasser votre impénétration oscillatoire, vous seriez gentil de m'en faire part.

Autrement, ça va, c'est l'été (la transparence nubile?) les oiseaux chantent, et ma vieille caisse a passé avec succès son contrôle technique. À la nuit tombée je regarde les avions qui clignotent dans le ciel, et je me demande si ces gens savent qu'ils sont des dieux.


William Brown

mardi 16 juillet 2024

Le bonheur... Terre promise, de Laurent Hasse




    Et un petit bout ici.

    Si l'on ne peut plus guère progresser aujourd'hui dans l'art de se détruire, il y a encore du chemin à faire dans l'art de se comprendre.
    (Nicolas Bouvier)

jeudi 4 juillet 2024

Derrière la colle


Tout vertical cette fois-ci (tiens-toi droit, dit bonjour à la dame) mais la drôlerie cache souvent bien des choses... 


Linder Sterling


René Apallec (Herbot)
Une chasse à l'enfant

lundi 1 juillet 2024

Le costume


     L'habit ne fait pas le moine, mais il fait parfois le héros:

Eron Morais de Melo
photo Yasuyoshi Chiba


    Et pas d'enfance sans costumes ni masques:

Alain Laboile