Au dernier jour du dernier loup de la dernière meute dans la dernière forêt. On va enfin pouvoir manger de l'agneau tous les jours et s'acheter des pulls en plastique – parce que la laine, tout de même, ça gratte et c'est dégueulasse.
la flûte en os
vendredi 14 février 2025
samedi 8 février 2025
En vrac (10) Provence, cascades et poésie
Je suis un pessimiste actif. (Jacques Simonomis)
Voilà qui est dit, passons à autre chose.
Tous les clans de la préhistoire étaient tendus vers l'apprivoisement du feu. Ce feu qu'ils ramassaient d'abord comme l'œuf d'une bête absente après l'orage. Un jour, alors qu'un groupe de barbus jouait à la pétanque avec des silex, l'étincelle jaillit à l'occasion d'un splendide carreau. C'était le début d'une longue série chez les tireurs: à force de pétanques, on en vint finalement à installer des centrales dans la vallée du Rhône. Jean Giono* avait bien pressenti la gravité des agissements de l'homo-sapiens: toute son œuvre vise à nous attacher au vivant, à faire de nous des pacifiques gardiens de la nature, abhorrant toutes plumes dehors le côté prédateur de la Genèse.
(*) Nous étions réunis à table, devant un bon plat mijoté avec des olives. Nous accompagnions ce festin rustique d'un côte-du-Rhône bio baptisé la résistance, tandis que m'est venu l'envie de les évoquer, lui et son pote Lucien, dans une Provence devenue idyllique à force d'autoroutes et de quartiers tentaculaires.
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En avant la musique. Dans le bloc-note du blog (prononcez ça dix fois très vite!) j'ai posté quelques mots du poète maçon Yves Bichet, une posture que j'ai moi-même bien connue. Et puis dans une boîte à livres de village, j'ai trouvé un bouquin très chouette: Le garçon incassable de Florence Seyvos – un jeune casse-cou du nom de Buster Keaton... Voilà pour la littérature.
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En écrivant j'aperçois par la fenêtre trois ou quatre flocons perdus dans un ciel gris. Une misère. Pas de quoi faire un poème. Je me tourne alors vers le chat qui roupille du sommeil du juste. Un poème sur l'or du silence peut-être...
À propos de Lucien Jacques et pour mémoire, il est l'auteur du fameux poème Credo: Je crois en l'homme cette ordure / je crois en l'homme ce fumier... Si comme moi vous n'avez pas la télé, m'est avis qu'il remplacerait aisément les J.T. en les résumant tous.
Chez nous on aime les baleines, les éléphants, les lions... et le troglodyte mignon (10 grammes!) Mais ça c'est une autre histoire.
mardi 4 février 2025
À nos amours
Gregory Halpern
La règle:
1/ Choisir un thème (selon l'humeur du moment)
2/ Se limiter à deux images (pas facile, hyper frustrant)
3/ Une fois par mois (sauf crise de manque)
samedi 1 février 2025
Les couleurs de la vie
Steven Quinn
Jean-Claude Touzeil
Ivresse de retrouver sa couleur d'origine. Un bleu sans ethnie, sans frontière. (Michel Dunand)
dimanche 26 janvier 2025
Marcher (léger)
Le marcheur connaît la liberté. Il peut choisir ses chemins. (Tomas Espedal)
Thoreau propose une nouvelle économie.
Le principe en est simple. Il ne s'agit plus de se demander ce que rapporte telle ou telle activité, mais ce qu'elle coûte en instants de vie pure. (Frédéric Gros)
Le principe en est simple. Il ne s'agit plus de se demander ce que rapporte telle ou telle activité, mais ce qu'elle coûte en instants de vie pure. (Frédéric Gros)
mardi 21 janvier 2025
En vrac (9) influence et légèreté
Aux arbres, citoyens / formez vos plants, vos scions / plantons / plantons / qu'un chant d'air pur / abreuve nos saisons!
Avouez que c'est tout de même plus sympa, non? Et plus engageant. Mais revenons à la poésie.
Donne ta main j'ai ton avenir, donne... Je l'avais gentiment repoussée d'un sourire, avant que dans mon dos elle n'accoste une autre fortune. Qu'aurait-elle vu dans ma paume ouverte que je ne savais déjà? Qu'aurait-elle, de sa belle divination, saisi d'un avenir que j'avais débarrassé (enfin) de toute attente inutile? Mais je reconnais qu'elle avait de l'allure dans son costume d'espoir, pas plus gitane sans doute que moi astrophysicien.
Donne ta main j'ai ton avenir, donne... Payer pour un joli mensonge, sans être dupe, c'est un peu comme aller à la fête foraine à la recherche une overdose de lumière. Je la revois sur son trottoir, reine basanée de la bonne aventure. Tout compte fait, j'aurais peut-être dû lui tendre une main. L'avenir se mérite.
*
Beat génération: prononcé en anglais, ça sonne classe...
Quelle jeunesse! Que d'espoir en une vie lumineuse dans cette photo à deux sous!
(Allen Ginsberg et Howard Greenberg)
Ne possédant rien
comme mon cœur est léger
comme l'air est frais
ISSA
*
Après avoir percuté la vitre de la porte-fenêtre, le rouge-gorge restait là, sonné sur le paillasson, son petit œil rond fort heureusement bien ouvert. Elle l'a pris délicatement dans ses mains pour le mettre l'abri – du chat entre autre. Ça ne pèse pas lourd un passereau, ça semble fragile et pourtant ça fait des prouesses, comme voler, construire un nid avec son bec, atteindre l'autonomie alimentaire (si vous fait toutes ces choses, alors écrivez-moi.)
À part ça, nous avons encore planté quelques arbres cet hiver.
vendredi 17 janvier 2025
Broutilles
Une sculpture au jardin, mise en valeur par le gel
(il s'agit en fait d'une antenne d'électro-culture, et ne me
demandez pas si ça marche en tout cas c'est très joli. )
lundi 13 janvier 2025
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