jeudi 27 juillet 2023

Atelier

 

"La fonction de l'artiste est ainsi fort claire: il doit ouvrir un atelier et y prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient". Francis Ponge


Cité Véron
 

vendredi 21 juillet 2023

Portrait double

 



    Hommage à Denis Roche, à plus d'un titre, et d'abord celui de la présence du photographe...

samedi 15 juillet 2023

Tourmalet 21

Acheté cinquante euros sur le marché de l'occasion, ce vélo roule avec moi – je devrais dire sous moi – depuis quinze ans sur ses mêmes boyaux lisses. Discret, ultra léger, franchement "low tech" aujourd'hui. Je n'en changerais pour rien au monde.

La machinerie bien sûr ne fait pas l'affaire du poème. Le poème, c'est la route. Le silence de la route. Avec ce corps, ce frère toujours en première ligne et qui laisse l'âme vaquer à ses petits dépaysements. La terre promise apparaît souvent à la sortie d'un virage. Elle est là, déjà intime, bienveillante. Qu'importe si le lieu ne nous appartient pas, il résonne, il imprime une idée de paradis.

Par ailleurs, je marche. Qualité de la chaussure. Pieds prunelle de mes cieux. Je marche et tout s'efface. Les hommes? Ils courent dans la vallée. L'air leur coule de la montagne. Et moi, dans les hauteurs, qui souffle comme un yak. Toujours la terre promise.

À la pause, mon nom laissé au dos d'une pierre plate. Infinitésimal. Comme absorbé par la grandeur des lieux. Sous les cris de Jean-le-blanc, carnet, crayon: comme absorbé par la grandeur des lieux. Ça servira peut-être. Ou peut-être pas. Le soleil est un ami.


photo Bernard Plossu

* Une pensée pour Christian Degoutte, poète es-vélo (Jour de congé, Voyage à vélo à travers le Forez...)

**  Tourmalet, pour le célèbre col du Tour, et 21 pour le nombre de vitesse réparties sur trois plateaux. Marque Peugeot, fin des années 80.

jeudi 6 juillet 2023

Faire le mur

 

Eugenia Loli


Mariano Peccinetti

    Un bel été à tous, rempli d'étoiles, d'odeurs suaves, de murs faciles à sauter...

mardi 4 juillet 2023

Centon de solitude

 

        Vers la fin
        comme le moineau
        je goûte aux cendres de ta mort

        Pendant ce temps
        une division
        dans le train de Del Mar
        – 18 voitures pleines d'hommes pensant
        à ce qui aurait pu arriver –
        ne connaît pas ses classiques

        Pendant ce temps
        les jours s'en vont comme
        des chevaux sauvages dans les collines


* Centon composé des titres de poèmes de Charles Bukowsky. 



photo Bernard Plossu