Construire un mur en pierre, un poème, c’est un peu la même chose: on utilise des éléments, pierres/mots, de texture identique mais de formes différentes, on les assemble, avec l’intelligence dont on dispose et qu’il aura fallu développer sur le tas – tas du bancal, du mal fichu – pour créer quelque chose de solide, quelque chose qui se voudrait fondamental, idéal, et qui gardera à jamais trace de la main qui l’a bâti/écrit.
La pierre sèche est simple et belle dans le paysage, et la poésie recèle des trésors d'humanité. Toutes deux sont des dons. Les murs souvent se font pâquerettes, les mots ciel et nuages. Il y a tant de naturel là-dedans, tant de volonté d'être au plus près des jours, qu'on ne peut qu'y rester fidèle. Même dans un monde qui a changé radicalement de visage.
Autoportrait en murailleur - 2014
Bien vu, bien (d)écrit, ne change rien...
RépondreSupprimerChangez tout, changez tout, vot' monde ne tient pas debout (M. Jonasz)
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