Un bidonville, c'est un million d'âmes vivants et se reproduisant sous dix millions de tôles. Une grande fresque dédiée à la fatalité. À l'autre bout de l'humanité, il y a ce programme, Pioneer voyager golden record, un disque d'or parlant, envoyé dans l'espace à la rencontre d'éventuelles civilisations extra-terrestres. Une bouteille à la mer interstellaire, lancée au prix d'une poignée de milliards de dollars. On agonise.
Étrange voile de sable rouge
à l'aube sur les voitures
mondialisation!
Peut-on appréhender la vie par une route autre que celle qui nous a été tracée? Par un autre agencement du temps et des énergies? Ainsi perdus pour l'ordre et la matière, ne sommes-nous pas des loups, des traîne-frontières, des mangeurs de paysages? Retour au songe, au plaisir de la légende. À toute cette réalité sauvage et belle, bâtie par la lumière, la terre féconde. Retour à l'enfant mûr dont le silence est plus rugueux qu'une écorce.
Que la neige enfin revienne
effacer calmement
les horreurs et le bruit
ne laissant transparaître que les trop rares bienfaits
de la modernité
Effrontée, follement plaisante, la poésie n'est jamais neutre. Dans le maquis des langues, à coup sûr elle chante sa part.
"...à coup sûr..." ouais ! version colibri, quoi !...
RépondreSupprimerJoli rebond, je prends!
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