vendredi 10 janvier 2025

En vrac (7) errance et culture pop


Chaussures, bonnet ou casquette c'est selon: vagabondage d'âge en nage. Mes pas – ou ma tête! – me conduisent le plus souvent vers ces lisières qui séparent le champ du bois, la terre de l'eau, la folie des hommes de la quiétude des milieux naturels. Et seul bien sûr, on ne divague bien qu'avec soi-même, méditant mais en alerte au moindre fait marquant. On peut rester à la lisière, il y a tant à voir, ou bien la traverser.
Sans doute sommes-nous nombreux à éprouver le besoin d'aller là. Ces limites sont rarement franches, et donc d'une grande richesse. Hantées par un sentiment de féralité. Surtout dans le domaine des friches industrielles, des rails abandonnés, des zones non aménagées où des gens courent le dimanche avec leur chien, où des poètes rêvent d'être lu en suçant leur quignon, où des SDF ont passé la nuit à compter les étoiles. Et puis à force, on arrive même à en trouver en pleine ville, de ces lisières. Comme quoi, tout n'est pas pourri au royaume du Danemark.

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Dernier né d'une série peu fréquentable. J'avoue avoir hésité...



Picabia et Picasso sont sur un bateau. Picabia tombe à l'eau. Le maître nageur s'appelle Michel Ange...

Elle – Dis-moi, Coco, c'est osé ton truc. Limite atteinte aux bonnes mœurs.
Moi – Penses-tu, qui connaît Picabia de nos jours...?

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Sur mon petit bureau (70x105, pour les intimes) traîne une ancienne carte postale musicale, offerte à l'occasion d'un anniversaire. Il s'agit d'un petit âne qui couine quand on lui appuie sur le flanc. Au dos, une belle écriture manuscrite: Topaze à deux ans. J'en déduis donc qu'à l'époque on pouvait vous fabriquer ça avec une photo personnelle... Que de belles choses nous avons perdues!

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