Sans raison apparente me sont revenus en mémoire les petits soldats de mon enfance, et en particulier ce lance-flammes allemand, uniformément vert, quasi invincible et dont le pouvoir défiait la poussière des meubles. Mais que de chemin parcouru depuis! D'errance. Que d'ignorances débattues au fil des méditations, des passages difficiles, des rencontres.
O mio babbino caro... La voix soprano de Lauretta s'envole sous les paupières baissées de Puccini. L'expérience du poisson d'eau douce l'amène lentement à la mer. Dont l'immensité avalera bientôt les dernières illusions.
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J'aime le cinéma de Robert Guédiguian. Il se tient fièrement comme un dernier bastion, un repère dans le vent fou des ravages. «Il faut affirmer sans cesse que rien n'est fini, que tout commence*» Il n'y a plus de cinéma, dit-on, en parlant des réalisateurs. Il n'y aura donc bientôt plus de cette si nourrissante lumière dans le noir. Alors tant pis, nous la trouverons ailleurs!
Un petit aria pour Guédiguian et pour fêter la musique.
Mer d'Aral
mer d'alors
* Dans Et la fête continue
Le couple Guédigian nous laisse une oeuvre immense, comme la mer...
RépondreSupprimerTon alexandrin leur va bien.
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