Salon de thé, en terrasse, table ronde ourlée de cuivre autour de nous, une horde de gens bien s'acharne à vouloir conquérir le monde.
Héritier bienheureux de ta belle pauvreté, ayant ôté discrètement mes chaussures je touche, sous la table, à l'infini douceur de l'air.
Toi, comblée par l'éclat de ta serviette en papier, tu dis que le jaune est ta couleur préférée. Elle disparaît dans ta poche.
Et tu m'envoies un baiser de la main, comme ça pour rien, par dessus nos tasses. Combien de temps, avant que ton joli prénom ne devienne une place vide? Je tente de traduire mon sentiment en anglais: Simply my mother in the summer light...
Trois moments où l'on est vraiment seul dans la vie: devant la vitre du photomaton / le jour où il faut faire sa valise / quand sa mère meurt.
Dans le désert génial de ta mémoire, nous dérivons sous le bleu du ciel. Et nous partageons le dernier macaron aux amandes.
Cy Twombly
le texte est très émouvant et très beau aussi
RépondreSupprimerJ'ai longtemps hésité...
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