dimanche 2 novembre 2025

En vrac (21) plumes, jeunes pousses et vieilles bretelles


Tenir, et l’ouverture et l’équilibre. Une belle épreuve dans la dureté, le bruit sans fin. Or, même au plus fort de la ville, telle une bête sauvage acclimatée au milieu urbain, la joie peut nous surprendre encore. Mais qui connaît le plaisir de se taire ? Qui, sous la transparence du ciel, verra l’échappatoire, l’éclat d’un moment de grâce ? Comme cette herbe de rivière qui fleurit, flottante entre deux rives bétonnées, peignée par le courant et où pêche, immobile et ailleurs, une aigrette blanche.

*

Venons-en à la réprobation. Je rêve que des gens inspirés inventent une nouvelle langue, très éloignée de l'anglais (langue de mondialisation) très éloignée de l'homme moderne et de sa quête effrénée de plaisir et de facilité, une langue qui ne pourrait servir ni à compter ni à convaincre, une langue inséparable de la nature et qu'on enseignerait sous les arbres, dans les dunes, sur la pente herbeuse des alpages... Une langue sans doute un peu chantante, évidemment commune à tous les hommes de bonne compréhension, et qui deviendrait rapidement incontournable. Rêver d'un tel langage, c'est rêver d'un autre monde, plus instinctif.
Ô, déception, lorsque l'on fait trois pas dehors...


Jean Degottex


Distraction VS culture. Un p'tit poème?

    Aux oiseaux noirs
    d’Alfred Hitchcok
    je préfère ceux
    de Georges Braque

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Par ailleurs, ici nouvelle session de plantation d'arbres et végétaux divers. Entre autres un olivier dont je rêvais depuis longtemps. Cinquante centimètres: on ne plante pas forcément pour soi! 

1 commentaire:

  1. Moi aussi je rêve de cette langue.... Et moi aussi je préfère les oiseaux de georges Braque

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