dimanche 29 septembre 2024

En vrac (4) stone et chardons


Oui mon gars c'est un fait, je préférais quand le monde était stone (merci Fabienne.) Aujourd'hui, il ne s'agit plus de rêver un monde meilleur, mais de réaliser techniquement de grands rêves idiots – qu'on retrouve d'ailleurs dans la plupart des œuvres de S.F. des années 80, et même antérieurs. L'être humain va t-il réagir? Est-il déjà trop tard? La suite au prochain épisode (caniculaire.)

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Dans une interview, Kenneth White parlait de culture humaine (se cultiver) établissant un rapprochement direct avec l'agri-culture (culture du champ.) Rien à voir avec le pognon. Et rien à voir avec cette idée du "mérite" en vogue partout dans le monde. Parait que Bouddha lui-même se serait mis à l'herbe, tant tout part en c...


Hervé Ternisien

 
Autrement ça va. J'ai rentré le bois pour l'hiver (quel boulot) vidé le seau des chiottes et racheté deux poules sympas. La vie simple me va bien, même si mes voisins hyper mécanisés n'ont jamais entendu parler de sobriété volontaire et me regardent sourire en coin (le pauvre) m'asseoir devant mes chardons en fleurs.
Mais la technologie a tout de même du bon: sans bouger son petit cul, on peut redécouvrir sur le net le Radioscopie de Jacques Chancel dédié à Brassens et là, tout est signe d'intelligence. L'émission avec Jeanne Moreau n'était pas mal non plus. Petit parfum d'archéologie...  

mardi 24 septembre 2024

Contre-courant


Joue le jeu. Menace le travail encore plus. Ne sois pas le personnage principal. Cherche la confrontation, mais n’aie pas d’intention. Évite les arrière-pensées. Ne tais rien. Sois doux et fort. Sois malin, interviens et méprise la victoire. N’observe pas, n’examine pas, mais reste prêt pour les signes, vigilant. Sois ébranlable. Montre tes yeux, entraîne les autres dans ce qui est profond, prends soin de l’espace et considère chacun dans son image. Ne décide qu’enthousiasmé. Échoue avec tranquillité. Surtout aie du temps et fais des détours. Laisse-toi distraire. Mets-toi pour ainsi dire en congé. Ne néglige la voix d’aucun arbre, d’aucune eau. Entre où tu as envie et accorde-toi le soleil. Oublie ta famille, donne des forces aux inconnus, penche-toi sur les détails, pars où il n'y a personne, fous-toi du drame du destin, dédaigne le malheur, apaise les conflits de ton rire. Mets-toi dans tes couleurs, sois dans ton droit, et que le bruit des feuilles devienne doux. Passe par les villages, je te suis.
Peter Hankle, Par les villages, 1981




* Jehan, Là où la joie se loge, disque EPM 2023

mardi 17 septembre 2024

Histoires de pieds



Patrick Taberna



Julien Coquentin


Ces grands délaissés sont ici à l'honneur, avec l'habileté de deux photographes français.
Si nous voulons vivre heureux, soignons nos pieds: ils nous emmèneront là où la tête pourra rester libre.

lundi 9 septembre 2024

Un jour comme une île


 
08-2017

Empilade sans importance ou stèle de rien, moment de calme insulaire, dédié – dans ma mémoire – à toutes celles et ceux qui tiennent debout malgré le vent, vent de la malchance, de l'oubli, vent de l'étroitesse d'esprit dans un monde crazy crazy, vent des couteaux tirés en plein midi, vent du déni des bien nantis, affreux vous dis-je mais le soleil qui est un ami, lui, luit... Voilà pour la petite histoire.

vendredi 6 septembre 2024

Les couleurs de la vie


Le temps nous appartient. Devrait nous appartenir. A une certaine époque, le monde avait flirté avec un avenir autre que celui tracé par la guerre, le commerce et les rêves de puissance. Utopie dirent les militaires, les marchands, les médias médiatiques. Il fut ce temps où la musique portait en elle un germe coloré, psychédélique – le rock surtout, et la musique contemporaine. Où les saisons étaient vécues au plus près, les hautes montagnes serties de neige scrupuleusement laissées à une parole d'altitude. Le diamant de l'amour passait de main en main, brûlant de sollicitude. Les enfants appartenaient au matin dans la brume, les parents aux poèmes de la beat génération.

Aujourd'hui nous sommes les incas, les amérindiens d'une incroyable désuétude, et nous ignorons tout de nous. Dans ce monde imposé, fait de semblance et d'images insidieuses, quelle place sera laissée à la beauté, à la pérennité du réel? Celle que nous lui trouverons sans doute. Qui acceuillera notre amour du vivant.



L.D

* Le 86 rue Daguerre à Paris, ça vous dit quelque chose? Et si je vous dis les plages d'Agnès...