mercredi 1 octobre 2025

En vrac (21) transport, cadastre et brin d'osier


La portion du monde qui nous sépare, cher lecteur, chère lectrice, est sans doute une suite de propriétés, bâties ou non, avec intention de nuire au premier qui tenterait sans autorisation une approche métaphysique du lieu, une complicité écosystémique avec les éléments naturels qui les composent, animaux, végétaux, minéraux, kamis,... et tir sans sommation sur tout ce qui, non déguisé en garde-chasse réglementaire, bougerait ne serait-ce qu'une oreille. Et pour prouver ce que j'avance, voici la photo d'un âne, d'un vrai celui-là, avec des oreilles et un pelage tout ce qu'il y a de réglementaire.

Moi même (qui suis propriétaire hélas) je n'admettrais aucun chasseur s'en venant sur mes arpents tirer le lièvre. En revanche, ma porte sera toujours ouverte aux écologues, happy-culteurs, tziganes croiseurs d'osier, amoureux sans hôtels, moines errants et autres ayant-droit de la grande fraternité de l'herbe et des cailloux. Fiez-vous aux roses trémières qui poussent ici le long des murs.


* L'ânon avait un nom, mais c'était il y a longtemps...

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Qui veut écrire loin ménage son encrier (à méditer.)
Sans transition, ou presque:
Un jour / fusées sans carcasse / nous irons aux étoiles. (Jim Harrison)
Et puis [Ne laissez pas les enfants jouer avec le désespoir] une bonne idée de graffiti pour les murs tristes.

*

Des curieux ont déjà trouvé dans la colonne de gauche l'accès aux photos prises depuis un train (c'était pourtant bien caché!) Je profite de l'occasion pour exprimer mon profond découragement face au prix des billets aujourd'hui, ainsi qu'à l'inaptitude des conducteurs à rouler lentement et sans secousses. Aussi ai-je décidé de poursuivre mon projet à dos de mulet. Ha! je me souviens à présent, l'ânon s'appelait Fidèle.